Aucun rêve n’est fou si on se donne les moyens de le réaliser.

Louis-Philippe Dallembert, Avant que les ombres s’effacent

Moi c’est Carine, j’ai 39 ans. Avec mon mari et nos trois enfants, nous sommes une famille multi-expatriée, qui, après l’Afrique et le Moyen-Orient, avons temporairement posé nos valises (comprenez notre container de 40 pieds) en Nouvelle-Zélande.

Si vous souhaitez en savoir plus sur moi, et sur nous, vous pouvez consulter la page Qui suis-je? ici. 

Les raisons du projet

Pourquoi l’Amérique du Sud ?

1.     Parce que justement, on ne connait pas !

Notre unique expérience dans cette partie du globe se résume à :

• Un mois de vacances au Brésil, il y a 7 ans, avec mon mari et notre fils ainé (qui était encore enfant unique à cette époque!). Et on avait adoré ! La chaleur des gens, et la vie douce et décontractée qui nous rappelaient avec nostalgie Nice et la Méditerranée.
• Et des amis sud-américains géniaux rencontrés au fil de nos différentes expatriations. 

Nous serions donc ravis d’y être basés pour quelques années et profiter de nos vacances pour rayonner dans les pays avoisinants.

2.     Parce qu’on souhaiterait maitriser une nouvelle langue

• Peu de langues développées durant nos 11 années d’expatriation

Au final, c’est un peu notre regret. Mise à part l’anglais, nous n’avons pas vraiment pu pratiquer et développer d’autres langues durant toutes ces années et ces expériences. 

En 5 ans passés au Moyen-Orient, nous espérions, à tort, apprendre l’arabe. On peut l’écrire et le lire, mais notre vocabulaire est quasi nul. Le fait que les dialectes d’un pays à l’autre changent tellement nous a découragés. C’est la raison qui nous pousse à nous tourner vers un pays non anglophone pour notre prochaine expatriation. Les enfants, qui sont déjà parfaitement bilingues, sont encore petits, ce serait donc le moment idéal pour ajouter une nouvelle langue à leur répertoire.

• Un atout important dans notre vie à l’international.

Maitriser une langue supplémentaire nous ouvrirait davantage de portes à l’étranger. Dans cette optique, choisir un pays hispanophone serait beaucoup plus judicieux, l’espagnol étant l’une des langues les plus parlées au monde. Donc malgré notre attrait indéniable pour le Brésil, nous allons plutôt concentrer nos efforts sur les autres pays du continent. 

Pourquoi d’ici 2 ans ? 

Parce que d’ici là, il sera probablement temps pour nous de quitter la Nouvelle-Zélande pour une nouvelle destination.

Nous sommes le 10 Mars 2022 au moment où je rédige ce défi. Notre objectif est de réaliser ce projet courant du premier semestre 2024. 

Nous avons débarqué en terres Kiwi en Avril 2021, et bien qu’il nous reste beaucoup de choses à apprendre et de paysages à découvrir, plusieurs raisons nous poussent à penser que trois ans ici serait une durée avisée : 

1.     La pandémie

Le (ou la, j’ai toujours pas compris si c’était féminin ou masculin…) Covid est le mal qui a frappé de plein fouet tous les expatriés du monde. Il est facile de partir à l’autre bout du globe lorsqu’on sait qu’on peut rentrer quand on le souhaite. En 11 années d’expatriation, nous avions l’habitude de rentrer chez nous régulièrement et de recevoir la visite de nos proches. De quoi permettre aux enfants de profiter de leurs papis/mamie/tontons/tatas/cousins. Or, cela fait bientôt un an que nous sommes privés de ces précieux contacts et c’est terriblement difficile. Au-delà de notre propre tristesse, nous nous sentons coupables d’infliger cette situation à nos enfants et à nos parents. Mon mari et moi avons fait le choix de l’expatriation. Pas eux.

2.     L’école 

J’aurai l’occasion d’y revenir plus longuement mais nous ne sommes pas convaincus par le système scolaire néo-zélandais. La scolarisation de nos enfants nous tracasse et trois ans dans ces conditions me semble un grand maximum acceptable. 

3.     Notre instabilité chronique ! 

Je nous connais. Je sais qu’au bout de trois ans, nous aurons fait le tour de notre expérience ici, et que nous sentirons de nouveau l’appel de l’aventure. 

Les étapes de ce projet :

1.     Apprendre l’espagnol 

Si les latinos parlent aussi bien anglais que les espagnols, on ne va pas pouvoir y couper, il va falloir qu’on se mette dare-dare à la langue de Cervantes.

Je ne me fais pas de soucis pour mon mari qui a une facilité naturelle pour l’apprentissage des langues et a fait du latin pendant toute sa scolarité. Je suis au contraire plus sceptique me concernant. Je dois bien le reconnaitre, je dispose de bonnes capacités de mémorisation mais d’une très mauvaise oreille. Ainsi j’ai beaucoup moins de soucis avec l’italien et l’arabe par exemple qui sont des langues où tous les sons sont énoncés distinctement. Mais l’anglais, surtout lorsque mes interlocuteurs ne prononcent pas bien et « mangent » la moitié des mots, m’a longtemps posé problème. Autant dire que la prononciation espagnole me cause déjà des palpitations. 

2.     Vérifier la faisabilité professionnelle 

Une autre priorité va être pour nous de nous assurer que les opportunités professionnelles locales existent et qu’elles seront suffisantes pour nous permettre de vivre convenablement à 5.

3.     Sélectionner le ou les pays dans lesquels nous souhaiterions nous expatrier

Nous devrons effectuer une étude de marché sur les différents pays d’Amérique du Sud, en tenant compte notamment :

• De la situation politique, sécuritaire et sanitaire des pays
• De la qualité de vie attendue
• De la qualité des écoles internationales 
• Du budget nécessaire pour notre famille. 

Mais au final, pourquoi sous forme de défi ?

1.     Planifier

Parce que la planification longtemps à l’avance, soyons honnêtes, ça n’est pas mon fort. 

Et je me demande si mon mari n’est pas pire que moi à ce sujet. Nous sommes des individus passionnés, qui marchons généralement aux coups de cœur et aux envies. Alors, faire un défi à 2 ans est déjà un véritable défi en soi !

Gérer un déménagement international en catastrophe en moins de trois semaines : pas de problème, on en a déjà fait plusieurs ainsi, on sait faire ! Mais qu’en serait-il si pour une fois, on pouvait vraiment devenir acteurs de notre expatriation, s’accorder le temps de véritablement l’organiser, deux ans en amont ? Je pense qu’on aurait tout à gagner. Et ce sera intéressant pour nous de comparer les résultats obtenus.

2.     Formaliser

Parce que le seul moyen d’atteindre un but, c’est avant tout de le formaliser. 

Sans cela, il est facile de se dérober et de procrastiner. Cela fait plusieurs années que nous sommes attirés par l’Amérique Latine pour une prochaine expatriation, mais nous nous trouvions toujours des excuses : on ne parle pas espagnol, cela va être difficile d’obtenir un niveau de revenu suffisant, ces postes sont très demandés dans l’entreprise de mon mari et il n’a pas assez d’ancienneté, …

Et puis, arrivés il y a moins d’un an dans un pays que nous ne connaissions ni d’Ève ni d’Adam, sans aucune aide sur place, avec trois jeunes enfants est déjà un défi de tous les jours. Nous sommes toujours en période d’apprentissage ici, on cherche encore nos marques et on paye encore cher le prix de nos erreurs. Alors, se rajouter un tel défi est très ambitieux. Certains diront insensé. Mais après tout, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ?

Dévoiler ce projet ici, c’est une façon pour nous de nous engager, nous interdire de faire machine arrière et de nous assurer que nous mettrons tout en œuvre pour relever notre défi.

3.     S’identifier

Parce que peu importe que vous viviez déjà à l’étranger et que vous cherchiez une nouvelle destination où rebondir, ou que l’expatriation vous a toujours attiré mais que vous ne vous êtes jamais senti de vous lancer, je suis heureuse de vous partager un défi auquel vous pourrez peut-être vous aussi, vous identifier. 

J’espère sincèrement et en toute humilité qu’au travers de nos recherches, nos questionnements, nos réussites mais aussi de nos peurs, nos blocages, et nos moments de découragement, vous trouviez l’inspiration pour créer de toutes pièces le projet dont vous rêvez.

Je vous partagerai ici, toutes les avancées de notre défi, tel un fil rouge, en complément des différents articles que je posterai.

Si vous souhaitez soutenir notre défi fou, vous pouvez m’encourager en partageant cette page dans vos réseaux sociaux. 

Et vous, qu’en pensez-vous? Est-ce que notre défi vous semble réalisable ? Est-ce que vous connaissez l’Amérique du Sud ? Dites-moi tout cela dans les commentaires ci-dessous.

Je vous dis donc à très vite pour la suite de l’aventure !