Selon les Nations Unies, en 2019, deux millions de français étaient expatriés à travers le monde. Cet effectif a augmenté́ de 52 % au cours des 20 dernières années et a presque doublé (+89 %) en 40 ans. 
Mais qui sont ces français qui vivent au bout du monde ?
Quelle est la définition d’un expatrié ? 
Quelles sont les conséquences d’un tel statut sur la personne et sur son mode de vie ?

Définition

Étymologie

Image d'un bonhomme tenant une loupe

Si l’on souhaite donner une définition précise pour expatrié , il nous faut nous tourner vers l’étymologie du mot. La racine vient du grec « ex », qui signifie « en dehors de » et « patrida » qui signifie « le pays », au sens de « patrie ». Si l’on s’en tient à son origine, expatrié signifie donc : une personne qui vit hors de son pays

Définition d’expatrié, selon le Petit Robert

Expatrié – Expatriée : Adjectif et nom
Qui a quitté sa partie pour s’établir ailleurs

Petit Robert

Autrement dit, un expatrié est un individu qui a quitté son pays d’origine pour vivre et travailler à l’étranger

Différentes notions pour qualifier le mot expatrié

Toutefois, toutes les personnes qui résident dans un pays différent de celui de leur naissance ne sont pas considérées comme expatriées. Plusieurs nuances entrent en ligne de compte. 

Photo montrant des bras d'une femme qui parviennent à se libérer de menottes

La notion de volonté

Même si ses raisons peuvent être nombreuses et variées :

  • Des raisons personnelles
  • Des raisons professionnelles, comme des perspectives de développement de carrière plus importantes
  • Une poursuite d’étude plus valorisée
  • Une envie d’aventure et de découverte
  • Un rapprochement familial ou amoureux

L’expatrié déménage dans un autre pays volontairement et de son plein gré

Au contraire, certains individus sont contraints de quitter leur pays d’origine, souvent pour garantir leur propre sécurité. On fait dans ce cas davantage référence au mot réfugié.

D’autres sont chassés et bannis de leur pays pour différentes raisons. On parle alors plutôt d’expulsé ou d’exilé

Évidemment, selon que la situation soit choisie ou subie, les difficultés liées au déracinement et à l’intégration locale ne seront pas appréhendées de la même manière.

La notion de durée

Image d'un calendrier avec un compte à rebours

Expatrié vs immigré

Certaines personnes partent s’installer dans un autre pays dans le but de s’y établir de façon permanente. Le projet et la préparation diffèrent radicalement de ceux des expatriés, qui savent dès le début qu’ils ne resteront pas dans le pays d’accueil. 

Les futurs immigrés ne gardent en général comme lien avec leur pays d origine que leur seul passeport. Afin de tirer un trait complet sur leur vie d’avant, ils procèdent à la :

  • Résiliation de leurs divers abonnements
  • Fermeture de leur comptes en banque
  • Vente de biens immobiliers (le cas échéant)
D’ailleurs parle-t-on d’émigré ou d’immigré ? 

C’est la même chose ! Tout dépend de quel côté on se place.

Une même personne est à la fois : 

  • émigrée (lorsqu’on fait référence à son pays d’origine)
    C’est-à-dire qu’elle quitte son pays pour vivre dans un autre.
  • et immigrée (lorsqu’on parle de son pays d’accueil)
    En d’autres termes, elle est accueillie par un pays qui n’est pas son pays d’origine et où elle compte s’établir

Expatrié vs Salarié en mission à l’étranger

Encore une autre différence à souligner. Il ne faut pas confondre les expatriés et les employés qui sont envoyés à l’étranger par leur entreprise pour une mission ponctuelle. Quand la durée de la mission est courte (limitée à quelques semaines ou quelques mois), le travailleur part en général seul

Les raisons sont multiples. D’une part, l’entreprise est souvent peu encline à couvrir les frais inhérents au déplacement et la vie sur place d’une famille entière. Et d’autre part, il n’est pas toujours aisé pour le reste de la famille de mettre leur quotidien sur pause pour une si courte durée : l’école des enfants, le travail du conjoint, … 

Lorsque le travailleur part seul, les problématiques changent complètement de celles d’un expatrié. Son mode de vie sera totalement différent. Il ne va pas du tout chercher à s’adapter et à s’intégrer de la même manière. 

Expatrié vs Travailleur frontalier

Dans un souci d’économie, les entreprises choisissent parfois de baser leurs employés dans le pays du siège, même si ces derniers travaillent pour l’une des filiales situées dans un pays frontalier. Les salariés font donc la navette chaque jour entre leur lieu de résidence et la localisation de leur bureau. Ainsi l’entreprise n’a pas à couvrir les coûts liés au déménagement et à l’installation. On parle dans ce cas d’expatriation partielle. Mais cette notion est à opposer à l’expatriation classique, où rappelons-le, la personne habite et travaille à l’étranger. La définition d’un expatrié diffère donc de celle d’un travailleur frontalier.

Qui sont ces expatriés ?

Catégories socioprofessionnelles et secteurs d’activité

Selon l’enquête sur l’expatriation réalisée par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères en 2013, 48,29% des ressortissants français installés à l’étranger sont des cadres d’entreprises ou de la fonction publique. Parmi ceux-là, on remarque une grande majorité d’ingénieurs. Ces cadres se répartissent majoritairement dans les secteurs suivants :

  • Industries (de biens d’équipement, de biens de consommation courante, agricoles et alimentaires, et automobile) (11%)
  • Organisations internationales (8%)
  • Transport et tourisme (7%)
  • Activités financières (6%)
  • Environnement (Energie et eau) (5%)
  • Santé et secteur médical (5%)
  • Construction (4%)

Mais on trouve également :

  • Beaucoup de fonctionnaires, qui travaillent entre autres dans les consulats et ambassades
  • Des universitaires, professeurs et des enseignants chercheurs (environ 14%). Certains exercent dans le réseau AEFE des écoles françaises à l’étranger ou réalisent des projets de recherche dans les universités locales. D’autres donnent des cours de FLE (Français Langue Étrangère) dans des Alliances Françaises ou des instituts privés.  

Sexe et âge

81% des expatriés français qui obtiennent un poste à l’étranger sont des hommes. C’est par conséquent leur conjointe et les enfants qui le suivent dans l’aventure.  

Toujours selon le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, 80% des expatriés sont âgés de 26 à 60 ans. Ces chiffrent mettent clairement en évidence que la population active est largement représentée dans l’expatriation. Les 20% restants comprennent :

  • Les étudiants pour qui un semestre ou un stage à l’étranger est de plus en plus important dans leur cursus scolaire
  • Les retraités, qui souvent en bien meilleure forme que les générations précédentes, sont de plus en plus nombreux à profiter de leur retraite pour s’évader à l’étranger. Souvent au soleil !

Où partent-ils ?

Photo d'un globe avec des punaises de toutes les couleurs épinglées tout autour pour illustrer où les expatriés se trouvent

La définition même d’un expatrié réside dans le fait de vivre hors du territoire d’origine. Mais quels sont donc ces pays privilégiés par les expatriés français?

D’après les chiffres de 2017 du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, les pays d’accueil de la communauté française inscrite au registre consulaire se répartie de la façon suivante :

  • 49 % en Europe, dont 37% dans les États membres de l’Union Européenne
  • 14,7 % en Afrique
  • 14,6 % en Amérique du Nord
  • 8 % en Asie/Océanie
  • 8 % au Proche et Moyen Orient
  • 5,7 % en Amérique Centrale/du Sud

Qu’est-ce qui change pour ces travailleurs du bout du monde ?

Les changements au niveau du droit

Nationalité

Photo d'un passeport français, élément capital d'un expatrié

Bien sûr, même si l’expatrié vit et travaille à l’étranger, il conserve sa nationalité. À l’arrivée dans son pays d’accueil, il doit s’enregistrer au Consulat ou à l’Ambassade dont il dépend. Ces administrations lui permettront d’exercer tous ses droits et devoirs civiques classiques :

  • S’inscrire sur les listes électorales consulaires et voter
  • Déclarer un mariage, une naissance ou un décès 
  • Renouveler ses papiers d’identité (passeport, carte nationale d’identité, …)

Fiscalité

Sauf en cas de détachement, vous ne serez plus soumis à l’impôt sur le revenu pendant votre expatriation. Toutefois, si vous continuez à recevoir des loyers sur des biens loués sur le territoire français, vous devrez continuer à les déclarer en France et à payer les taxes correspondantes. Vous serez alors considérés comme Non-Résidents.
Dans tous les cas, pensez bien à informer votre centre des Impôts de votre changement d’adresse. 

Les changements au niveau de la protection sociale

En France, la protection sociale recouvre principalement trois catégories :

  • L’assurance maladie, l’accident du travail et la maternité (rôle de la Sécurité Sociale)
  • La retraite
  • L’assurance chômage

L’assurance maladie, l’accident du travail et la maternité

Avant de partir, vérifier vos droits à l’aide du site de l’organisme compétent en la matière, le CLEISS. Mais de façon générale, sachez qu’il existe deux cas de figure :

Photo d'un médecin en train de manipuler le bras d'une patiente blessée
  • Vous êtes détaché.
    Dans ce cas, vous conservez votre contrat de travail français et par conséquent vous dépendrez encore de la CPAM aussi bien pour l’assurance maladie que pour les accidents de travail, ainsi que pour la retraite. (Attention, notez toutefois que le détachement est limité à une durée de deux années)
  • Vous êtes expatrié (au sens de la sécurité sociale) ou en contrat local.
    Par définition, l’expatrié n’a plus de contrat de travail français, et n’est donc plus affilié au régime national de sécurité sociale français
    Vous devez donc adhérez au régime de protection de votre pays de résidence si vous voulez continuez à avoir accès aux soins. Si ce dernier n’est pas suffisant, il est toujours possible de conserver un lien avec la Sécurité Sociale française en adhérant à la CFE (Caisse des français de l’étranger).

    Néanmoins, il convient d’être vigilant. Parfois la souscription d’une assurance complémentaire s’avère nécessaire. Notamment lorsque le coût des soins est plus onéreux dans le pays d’accueil qu’en France. La CFE se contente, elle, de rembourser à la hauteur des tarifs français. 
    Enfin certains expatriés font le choix d’une assurance privée qui couvre à la fois la partie sécurité sociale et la partie complémentaire, ainsi que l’accident du travail, le décès et l’invalidité dans certains cas.
    Lisez bien votre police d’assurance avant la souscription. Soyez notamment attentifs aux plafonds de remboursement et au montant des franchises.
    Cette dernière option a l’avantage de simplifier les formalités d’adhésion et de faciliter grandement les remboursements. 

La retraite

La personne expatriée a toujours la possibilité de souscrire à une couverture vieillesse auprès de la CFE. Cela lui permettra de ne pas perdre ses trimestres de cotisation pour la retraite accumulés en France avant le départ. 

Néanmoins, d’autres solutions existent. Il ne faut pas hésiter à contacter des gestionnaires de patrimoine spécialisés pour les expatriés qui vous prodigueront tous les conseils indispensables.

L’assurance chômage

Photo d'une main prête à dégommer un bonhomme en plastique, pour illustrer le chômage pour un expatrié

Il y a deux situations possibles :

  • Si votre entreprise est établie en France, elle a l’obligation de vous affilier au régime expatrié français de l’Assurance chômage, peu importe le lieu de votre expatriation
  • Si l’entreprise qui rédige votre contrat de travail est établie à l’étranger (notez que de plus en plus d’entreprises françaises effectuent les contrats de travail depuis leur filiale étrangère), l’affiliation est facultative pour l’employeur.
    À défaut, le salarié a toujours la possibilité d’adhérer à titre individuel. Vérifier les conditions et démarches sur le site de Pôle Emploi.

Au-delà de l’assurance chômage, il ne sera pas possible de bénéficier des aides sociales durant votre expatriation (allocations familiales, allocations pour le logement, …)

L’assurance rapatriement

Par définition, l’expatrié réside à l’étranger. Il n’est malheureusement pas à l’abri d’une catastrophe. En cas de décès ou problème de santé grave, le fait d’être rapatrié vers votre pays d’origine est extrêmement couteux. Ainsi, mieux vaut prévoir et souscrire à une assurance rapatriement en prévention. Comme toujours avant la souscription du contrat, pensez à bien vérifier les exclusions de garantie. Ils devront souvent apprendre une nouvelle langue. 

Les changements au niveau du quotidien

Un changement radical

Au-delà de la fiscalité et des assurances, le plus grand changement dans la vie des expatriés s’opère évidemment dans leur quotidien. 

Catapultés dans un pays qu’ils ne connaissent pas, ils vont devoir tout réapprendre. Où faire leurs courses, trouver un médecin, comprendre comment fonctionne la ville et le pays, s’adapter à de nouvelles façons de travailler et de réagir. Le tout en respectant les règles locales en vigueur. Durant leur expatriation, ils vont être confrontés à des changements culturels et des changements d’habitudes importants. 

Le conjoint expatrié plus fragilisé encore

Il ne faut pas croire que seul l’expatrié en poste à l’étranger sera affecté par ces chamboulements.

Photo en noir et blanc d'une femme expatriée déprimée et pensive qui marche dans une ville

Les conjoints accompagnateurs (appelés aussi conjoints expatriés) doivent souvent abandonner leur travail lors du départ en expatriation dans le but de suivre leur partenaire. Pour eux (elles dans la majorité des cas), la situation est alors encore plus problématique. Alors que certaines parviennent à sécuriser leur poste en demandant une disponibilité ou en négociant un congé sans solde ou un congé parental, nombreuses sont celles qui doivent poser leur démission. Peu d’entre elles parviennent à retrouver un emploi sur place. D’autres profitent de cette parenthèse pour entamer une reconversion professionnelle en se formant, ou en se tournant vers l’entreprenariat. Dans tous les cas, il est primordial qu’elles aient conscience des difficultés qui les attendent en préparant bien les motifs de leur départ ainsi que leur projet. 

Les enfants sont aussi concernés

Pour les enfants aussi, ce sont de nouvelles habitudes à prendre et ce n’est pas toujours simple. Rien que s’habituer à une nouvelle école, une nouvelle langue ou encore un nouveau système scolaire peut s’avérer être un vrai défi. Parfois les activités pratiquées dans leur pays d’origine ne sont pas identiques à celles qu’ils pratiquaient dans leur pays d’origine. La mobilité géographique est alors encore plus pénible à accepter.

Retour en France

Par définition, un expatrié vit à l’étranger de façon temporaire. Ce qui signifie que tôt ou tard, lui et sa famille retourneront dans leur pays d’origine. On a tendance à penser que le retour est plus simple dans la mesure où il se fait vers un territoire connu, mais ce n’est pas toujours vrai.

Photo d'un avion prêt à atterrir dans une ville, certainement plein d'expatriés à l'intérieur

Là encore, il vaut mieux bien se préparer ou se faire accompagner. 
Les démarches sont nombreuses et complexes
:

  • Ré adhésion à la CPAM et aux caisses d’allocation familiales
  • Ouverture d’un compte en banque, si besoin
  • Recherche de logement
    Souvent les expatriés disposent de justificatifs étrangers pour monter leur dossier, situation souvent inquiétante aux yeux des propriétaires bailleur.
  • Retrouver un emploi en France
    Cela demande aux expatriés de rassurer les employeurs français sur ses capacités à se ré adapter au monde du travail français, tout en acceptant la différence de salaire fréquente
  • Ré immatriculer son véhicule, le cas échéant

Et puis, au-delà des démarches chronophages, recréer du lien social après une longue absence n’est souvent pas aisé. 
Cependant, selon une étude d’Expat Communication réalisée en 2017, en dépit de tout cela, 95% des expatriés font un bilan positif de leur vie à l’étranger.

La richesse de l’expérience que vous attend en expatriation justifie sans aucun doute tous les efforts et les sacrifices nécessaires. 

Ainsi la définition d’un expatrié est bien plus complexe et englobe bien plus de paramètres que ce que l’on pourrait penser.

Et vous ?
Si vous vivez déjà à l’étranger, pensez-vous aussi que les efforts que vous avez déployés en valaient la peine ?
Si vous n’êtes pas encore partis, seriez-vous prêts à adopter le statut d’expatrié pour quelques temps ? 

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1 commentaire

Sandrine J. · 8 avril 2022 à 1h14

Merci Carine pour cet excellent article qui donne un très bon aperçu de l’expatriation.
De mon côté je dirai que même si on est expatrié, on doit faire des démarches auprès des services d’immigration dans les pays d’accueil pour obtenir un statut de résident qui nécessite d’avoir une carte de séjour ou autre, permettant de vivre dans ledit pays … donc okay pour dire qu’on est expatrié (pour une période déterminée) mais on est quand même aussi immigrés et on peut avoir à faire à des administrations pas toujours très sympathiques (même si on est « blanc » et je ne parle même pas de la perception des gens du pays d’accueil si on est d’une autre origine – on sera classé dans la catégorie immigré par défaut).
Donc la notion d’expatriée dépend aussi de la perception sociale et du statut que l’on colle aux personnes selon leur couleur de peau.

Par ailleurs, concernant le lien avec le système de sécurité sociale (maladie, chômage, retraite), si l’on travaille dans les organisations internationales, on sort totalement du système français et on bascule dans un autre système avec assurance maladie privée payée par l’employeur, fonds de pension pour la retraite et pas d’assurance chômage (néanmoins on peut toujours cotiser par ailleurs à la CFE pour la retraite mais c’est très coûteux et au système d’assurance chômage aussi si on a peur de devoir rentrer en France et au chômage). Donc si on fait le choix de quitter le système français, il faut bien penser à la manière de capitaliser pour sa future retraite (sans compter sur la retraite – qui sera a minima si elle existe encore dans 20 ans 😉).
Et si on intègre les organisations internationales, mieux vaut planifier et bosser de manière à y rester jusqu’à la retraite (65 ans) ou au moins le minimum requis pour avoir 100% de la pension accumulée dans le fonds de pension. Cela dépend des OI donc il faut bien se renseigner.

Enfin, dans tous les cas, malgré les paperasses dans le pays d’accueil et les paperasses en France, la vie à l’étranger vaut le coup !!! Perso je bosse dans une OI et au sein d’une unité qui comprend pas moins de 20 nationalités différentes … sans parler de mon OI qui couvre toutes les nationalités du monde entier 👍
La richesse de découvrir d’autres pays, d’apprendre des autres cultures nous fait grandir, nous rend plus tolérants et ouverts d’esprit … surtout si l’on ne compare pas avec ce qu’il y a de mieux en France (c’est juste différent).
Encore merci Carine pour ton partage d’expérience très utile pour un futurs expatriés

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